Je suis dans un lit d'hôpital. Depuis je ne sais même plus quand. La morphine et les médicaments brouillent ma mémoire, mes souvenirs sont flous, je perds le fil. Je perds la vie. Depuis je ne sais même plus quand.
Un silence de mort règne dans les couloirs, et dans les chambres c'est encore pire, le bip inhumain des machines auxquelles on est relié égrène le temps qu'il nous reste à vivre. On est relié aux machines comme le foetus à sa mère, c'est pour ça que ça rassure les gens. La famille, les proches, les amis, les collègues. Les vivants. Mais c'est trompeur. C'est faux. Les machines ne nous sauveront pas, elles sont des horloges réglées sur l'heure de notre mort. Depuis je ne sais même plus quand.
Les hôpitaux ne soignent pas, ce sont des mouroirs. Des tombeaux. Blancs, froids et vides. A l'image de la mort.
Je suis cloué à un lit d'hôpital. Depuis je ne sais même plus quand. Je perds le fil. Je perds la vie.
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4 commentaires:
L'hôpital un tombeau?
Oui.
Tout où tard.
Aucune fuite possible.
Si l'on arrive jusque là, nous savons tous comment nous allons mourir.
Un lit blanc coton,entouré d'âmes larmes, un jardin artificiel aussi (oh des milliers de fleurs, c'est souvent ainsi). Enfin, tout ceci en admettant que l'on ne meure pas seul.
Hier, je me promenais dans le monde des livres, et je suis tombée sur "Loup y es-tu?" de Janine Boissard. Est-ce de là, que nous vient le titre de ton petit univers?
Non, mais je suis moi aussi tombé sur ce livre (après la création du blog), ça m'a fait sourire. J'ai failli l'acheter juste pour ça.
Il vient plutôt de la comptine "Loup, y es-tu ? M'entends-tu ?". Et de mon amour fou pour les loups.
J'avais également envisagé la possibilité de la comptine :)
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