Quelque part, en un lieu perdu de tous, il y a une forêt, une très ancienne forêt, où même les arbres ont oublié leur âge. Ces arbres ont des ruches pour feuilles, et les abeilles y bourdonnent en essaim. Elles bourdonnent, bourdonnent, bourdonnent. Les abeilles y bourdonnent une mélodie, lente et envoutante, comme une très vielle berceuse. Elles la bourdonnent depuis toujours.
Quelque part, en un lieu perdu de tous, il y a une forêt, et au milieu de cette forêt où les feuilles sont des ruches, il y a une grotte. Et au plus profond de cette grotte où la très vieille berceuse résonne encore plus fort, dort une chose qu'il vaudrait mieux laisser dormir à tout jamais. Une chose, une très vieille chose. Ancienne. Antique. Séculaire. Originel. Une vieille, une très vieille chose. Qu'il vaudrait mieux laisser dormir à tout jamais. Et pour ça, les abeilles bourdonnent la berceuse.
Quelque part, en un lieu perdu de tous, il y a une forêt, au milieu de cette forêt il y a une grotte, et au plus profond de cette grotte il y a une créature qui dort. Et dans les rêves de cette créature, il n'y a que feu et foudre, mort et désolation. Et la créature sourit en dormant. Et les abeilles bourdonnent dans les arbres.
Quelque part, en un lieu perdu de tous, il y a une forêt, et des abeilles qui y bourdonnent. Elles ne doivent surtout pas arrêter de bourdonner pour que l'abomination reste endormie. Alors elles bourdonnent, depuis toujours, encore et encore. Une très vieille berceuse.
Quelque part, en un lieu perdu de tous, il y a une forêt, une très ancienne forêt. Mais au loin, dans les froides montagnes éternelles, les terribles loups hurlent à la lune. Et les abeilles frissonent. Les loups arrivent. Briser une très vieille berceuse. Réveiller un monstre qui dort au plus profond d'une grotte, qui dort et rêve de destruction. Les loups arrivent. La fin est proche.
Le réveil du Minotaure.
2 commentaires:
J't'aime bien mais des fois t'es un peu degueu quand même.
tu sais que y a des gens qui viennent de manger quand il tombe sur ton image ?
Sinon tu sais déjà.
Ainsi de suite, depuis l'arbre nous venons à la terre et à la création. L'essence de toute chose, les-sans-se propage et nous n'auront pas la force de l'arrêter.
Courons après la mort, c'est beau.
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