mercredi 28 septembre 2011

Le totem représentait la Chaîne. En bas, une figure animale, un serpent gueule béante. Le bestial, le reptilien, le terrestre. Le froid, à moitié vivant, à moitié ailleurs. Puis un homme, peint en rouge, serti de plumes d'aigles. L'Homme, le maillon, la passerelle. Le serivteur et le destructeur. La vie. Au dessus, un grand hibou , ailes déployées. Noble et inquiétant. Le psychopompe. Touchant au céleste. Et le dieu-soleil, énorme, radieux, éblouissant. Immortel, originel, au début de tout et à la fin de chaque chose. [...]
Il avait failli ne pas la remarquer. La chose, sombre et noire. L'immonde créature s'accrochant désespérément et avidement au soleil, grâce à ses membres multiples et griffus, et y plantant ses crocs, profondément, avec délectation, suçant sa moelle, sa vie, le dévorant lentement mais sûrement. Une chose sans âge, trop monstrueuse pour seulement imaginer qu'une telle abomination puisse exister.

samedi 24 septembre 2011

La forêt n'était pas à proprement parler menaçante, mais il s'en dégageait une atmosphère particulière. Khtor finit par réaliser que c'était la même qu'aux Portes Froides, dans les montagnes du Nord de son île natale, là où reposait le Mahamut. Une atmosphère mystique, dans tout ce qu'elle avait de plus primale et originelle. Où les anciens dieux qui avaient façonné le monde sommeillaient encore.

mardi 20 septembre 2011

"-Derrière toutes les théories sur la manière dont fonctionne le cerveau rôde une théorie plus vaste, celle de Darwin. Dans la conception de Freud, l'idée de survie comme moteur primordial est exprimée par le concept du ça. Dans celle de Jung, par l'idée plus noble d'inconscient collectif. Aucun des deux, j'imagine, n'aurait nié qu'au cas où on viderait en un instant l'esprit humain de toute pensée consciente, de toute mémoire et de toute capacité de raisonnement, ce qui resterait serait pur et terrible.
[...] Bien que ni les freudiens ni les jungiens ne l'aient déclaré explicitement, leurs arguments suggèrent fortement que nous avons en nous un centre, une unique et fondamentale vague porteuse, ou -pour employer le langage avec lequel Jordan est à l'aise- une seule ligne de code écrit dont on ne peut être dépouillé.
-L'instruction primaire, dit Jordan.
-Oui. Tout au fond de nous, voyez-vous, ce n'est pas Homo sapiens que l'on trouve. Mais la folie. Cette instruction primaire est le meurtre. Ce que Darwin a été trop poli pour dire, mes amis, c'est que nous sommes parvenus à régner sur la terre non parce que nous étions les plus malins, ou les plus méchants, mais parce que nous avons toujours été les plus déments, les plus grands enfoirés meurtriers de toute la jungle."


-Stephen King-

vendredi 16 septembre 2011

Elle disparaissait souvent de longues heures, arpentant l'ancestrale et primaire forêt inexplorée qui semblait sans fin, comme si elle la connaissait. Ses yeux fixaient toujours quelque chose au loin, et elle était à la fois ici et ailleurs. Elle parlait peu. Elle dormait beaucoup et rêvait sans cesse.

mercredi 7 septembre 2011

Freiyjaa avait fait ses premiers pas sur le Nouveau Monde comme un faon apprenant à marcher.

jeudi 1 septembre 2011

Je suis le Lion du Magicien d'Oz.